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la liberté d'une couette
26 février 2006

Pierre le Pété

pierrePierre le pété, je le connais.
Ca c'est sûr... mais comment?
En fait c'est aussi simple que bonjour.

Ma rencontre avec Pierre le pété, ça remonte à la 7e (à la 5e pour les Français).

Je lui ai parlé pour la première fois, la deuxième semaine après la rentrée lorsque la prof a décidé de nous placer l'un à côté de l'autre. Pourquoi nous mettre l'un à côté de l'autre? Tout simplement, parce qu'il faisait trop de bruit et que moi, j'en faisais pas assez.
Après avoir passé une heure l'un assis à côté de l'autre, Pierre le pété et moi sommes devenus amis. Nous rigolions ensemble, nous trichions ensemble, nous mangions ensemble et ça s'arrêtait là (bah oui, on était des enfants quoi). Pierre le pété et moi étions amis. De vrais amis, des amis de pré-adolescence, des amis comme ça. En fait, je dis Pierre le pété, mais à l'époque, c'était juste Pierre, parce qu'il n'était pas encore pété.
Pierre est devenu pété à l'âge de 14 ans, quand ses parents ont divorcé. A partir du divroce de ses parents, Pierre le pété est devenu beaucoup plus sensible, beaucoup plus mystérieux, beacoup plus colérique, beaucoup plus grand: Pierre a changé. Pierre le pété s'est fait des amis, des amis plus grands que lui, des amis que je connaissais pas, des amis qui l'ont fait fumé, des amis qui nous ont séparé l'un de l'autre. Pierre le pété, était devenu pété. Moi, je n'avais pas changé, j'étais un peu triste que Pierre le pété et moi étions beaucoup moins ensemble, mais je ne voulais pas cotoyé ses amis alors nous nous parlions beaucoup moins.

Jusqu'au jour où... une boum a été organisée par un garçon de ma classe. Evidemment, Pierre le pété et moi-même sommes allés à la boum. La boum ressemblait à une boum. Il y avait des boissons gazeuses sans alcool, des pop-corn, des bonbons, des malabars (beaucoup trop à mon goût), des hot-dogs et il y avait des jeunes filles en mini-jupes, qui dansaient au rythme de "tomber la chemise, tomber-la (...) tomber". Je trouvais cette soirée jusqu'ici hypercool mais comme toutes les filles, je trouvais qu'elle manquait cruellement de slow. Heureusement, à 21h30, le DJ a décidé de ne mettre que des slows. Avec les filles de la classe, on a toutes dit : "Ouais!!!". Les garçons paraissaient, quant à eux, moins enthousiames. Enfin pas tous. Parce qu'au premier slow, Pierre le pété m'a proposé de danser avec lui. J'étais heureuse, très heureuse. Je dansais avec lui, lui, il me descendait ses mains toujours plus bas dans mon dos, je le laissais faire, lui aussi il devait être heureux. On ne parlait pas, je me contentais de le toucher. Un peu.
Après ce slow, je me sentais bizarre, alors j'ai décidé d'aller boire quelque chose. Et là... il a surgi derrière moi. Et on a commencé à discuter. On a décidé de s'asseoir sur une grosse pierre (la boum se passait dans un jardin) et là, Pierre le pété a passé sa main derrière mon épaule et il m'a souri. Nous étions collés, nous étions jeunes et un peu amoureux.
Malheureusement, Pierre le pété avait des amis avec lesquels il fumait, avec lesquels il passait son temps. Et moi je ne pouvais pas faire partie de ses amis. D'abord, parce que j'étais très timide, ensuite parce qu'il savait que je n'aimais pas tout ce qui se rattachait au mot "fumer". Donc, malgré la soirée que nous avions passée assis sur une pierre, nous n'étions plus de vrais amis.
L'année suivante, nous sommes partis en voyage d'étude, à Naples. C'est donc à Naples, que Pierre m'a dit quelque chose qui je ne pourrais jamais oublier, même si c'est pas du tout romantique : "Couette, il faut que je te dise quelque chose, et c'est pas du tout négatif, pas du tout". Je savais très bien ce qu'il avait à me dire, mais il ne me l'a pas dit tout de suite, pas du tout tout de suite. En fait, on n'était même plus dans la même classe, quand il m'a dit cette chose "pas du tout négative".
Ca s'est passé un soir, alors que j'étais de sortie dans ma ville. Ce soir-là, si je me souviens bien, c'était la toute première fois que j'avais bu. A un moment de la soirée, j'ai rencontré dans les rues de ma ville, deviner qui? Pierre le pété. Il était avec ses amis, il était pété. Il m'a vu de loin, il s'est précipité vers moi et il m'a sauté au cou. J'étais heureuse. Une fois de plus. J'ai donc passé le reste de la soirée avec lui. Ca a été géant pour moi. Il m'a dit la chose "pas du tout négative" qu'il avait à me dire.
Nous sommes sortis ensemble pendant trois semaines (seulement???), parce que j'ai réalisé que je ne voulais pas rester collée 24h/24 aux bras d'un garçon qui fumait 5 pétards par jour. Depuis, nous sommes restés amis et je l'appelle souvent le vendredi soir, quand j'en ai envie, pour fumer un pete ensemble et ce sont des moments que j'adore, bien qu'ils soient un peu répétitifs et qu'il ne se passe jamais rien entre nous (C'est moi qui l'ai voulu). Mais c'est très bien comme c'est.
En fait, il y a un problème. Le problème est très simple: je rêve de Pierre le pété très souvent, il représente mon fantasme de toujours, mais il ne s'approche plus jamais de moi, j'ai l'impression qu'il n'a AUCUN DESIR envers moi. Je vous le répète, je suis très timide, je n'ose pas faire le premier pas, je suis lâche.
Alors comment lui faire comprendre que je rêve de passer une nuit en sa compagnie?

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Commentaires
D
Mais je connais cette histoire, je l'ai vue à la télé, le mec s'appelait Dawson, la fille Joey sauf que dans le cas présent, Dawson est un peu plus trash qu'à la télé et Joey, un tout petit peu plus aussi :o)<br /> Je crois que c'est universel ces histoires à l'adolescence, jusque là j'ai lu ton blog de manière un peu anarchique (mais j'entends me rattraper en relisant tout ça dans l'ordre) mais jusque là, ça me renvoie aussi à mes propres histoires "d'amour" dont j'ai déduis, avec le recul, que finalement, ce que j'avais aimé, c'était d'avantage la complexité des situations que les personnes...
L
je crois bien que ce fût ton premier amour et qu'il le restera
P
sait toujours manifester audelà des mots ses désirs; maintenant il est vrai que ds la brume de spétards, le message se dillue peut-être;eT COMME TU LE dis , il est un fantasme,peut-être as tu peur d'être décue par la réalité...
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